« Que dire des interprétations qui atteignent la perfection, tant au niveau technique qu’au plan artistique ! » s’enthousiasme Pionteks Bayreuth, avant de relever « la parfaite maîtrise du son et du rythme, ainsi que les couleurs et les phrasés exigeants » de Yundi Xu ; c’était en 2021, la jeune pianiste chinoise exécutait Les Miroirs de Maurice Ravel à la Steingraeber Kammermusiksaal, à Bayreuth. Admise au CNSM de Paris à seulement quatorze ans, à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin pour un diplôme de troisième cycle à vingt-et- un ans, Yundi Xu affiche, à seulement vingt-six ans, un parcours impressionnant. Mettant sa ténacité comme sa sensibilité au service d’aspirations internationales, soliste accomplie et chambriste confirmée, elle a collaboré avec des orchestres, des salles et des festivals prestigieux à travers le monde, parmi lesquels le Konzerthausorchester au Konzerthaus de Berlin, Tanglewood Music Festival et l’Aspen Music Festival.
Critiques et auditoires saluent unanimement l’alliance d’une maîtrise impeccable et d’une « sensibilité rafraîchissante » (Radio Chine internationale), qui lui permet d’incarner brillamment les répertoires romantiques, modernes et contemporains. Cette capacité à mettre « la technique toujours au service de la musique » (Musiq3) vaut à la jeune artiste d’être invitée à des festivals internationaux de premier plan, tels que le Belt and Road International Music Festival (Chine, 2024), Young Euro Classic (Allemagne, 2020), Aspen Music Festival (USA, 2018, avec le soutien de la Polonsky Foundation), Moscow welcomes friends international festival (Russie, 2017), Les Journées Ravel (France, 2015), et Les Nuits d’été de Mâcon (France, 2012). Consolidant sa place dans l’univers de la musique contemporaine, Yundi Xu a présenté des œuvres en création mondiale, notamment, à Tanglewood, les compositions d’Andrew Hamilton et de Nathan Shields (États-Unis, 2019). La détermination qui pousse l’artiste à se produire dans le monde entier depuis ses quatorze ans infuse son jeu « à la fois d’une grande combativité et d’une parfaite aisance » (Daily Info Oxford). Entre « intensité » et « raffinement…, qu’elle joue Satie, Debussy ou Ravel, elle émaille toujours leurs œuvres d’une pédale distinctive et bien équilibrée » (Der Tagesspiegel).
Cette maturité, Yundi Xu la doit à sa rare précocité. Initiée au piano dès trois ans sous l’œil attentif de son grand-père musicien, Yundi Xu remporte son premier concours, le MIDO, à seulement quatre ans. Après l’École normale de musique Alfred-Cortot et le CRR de Paris, elle intègre le CNSM de Paris où elle obtient une double licence en piano dans la classe d’Alain Planès et Emmanuel Strosser et musique de chambre dans la classe de Maria Belooussova, puis un master dans la classe de Frank Braley à seulement dix-neuf ans. Suivront un Master of Arts à la Royal Academy of Music de Londres, et le Konzertexamen de la Hochschule
für Musik Hanns Eisler de Berlin. Diplômée, elle enrichit sa pratique en participant à des master classes de renom à l’Internationale Konzertarbeitswochen Goslar (Allemagne, 2024), à l’International Musicians Seminar, Prussia Cove (Royaume-Uni, 2021) et comme membre de la promotion Ravel à l’Académie musicale Philippe-Jaroussky (France, 2020), ainsi qu’à Aspen, Tanglewood (avec le pianiste Paul Lewis et le compositeur Thomas Adès) et la SICPP.
Ses collaborations orchestrales comptent, outre le Konzerthausorchester sous la direction de Leonard Elschenbroich (2023), l’Orchestre symphonique de Zhejiang et l’Orchestre philharmonique de Hangzhou (2024), ainsi que l’Orchestre symphonique de Lanzhou, l’Orchestre symphonique de Pékin, le Namur Chamber Orchestra, l’Orchestre symphonique d’État d’Azerbaïdjan et l’Orchestra Filarmonica Pugliese. Elles lui ont permis de travailler avec des chefs d’orchestre de renom, tels que Chen Xieyang, Yang Yang, Zhang Yi, Fuad Ibrahimov, Ayrton Desimpelaere, Li Biao et Giovanni Minafra. Sa carrière la mène sur les scènes les plus emblématiques, comme — outre le Konzerthaus de Berlin — la salle Gaveau, le Petit Palais et la Seine musicale à Paris, le Théâtre Bolchoï à Moscou, le Xinghai Concert Hall à Guangzhou, et le National Concert Hall de Taipei.
Lauréate de plusieurs concours internationaux, Yundi Xu remporte le 1er prix au 12e Concours international de piano « Chopin for the Youngest » (Pologne, 2013), le prix spécial de la Fondation Vladimir-Spivakov au Concours Olga-Kern (États-Unis, 2016), ainsi que le 3e prix et le prix de la presse au Concours international de piano Colafemmina (Italie, 2022).
Figure montante des scènes internationales, Yundi Xu est applaudie pour « l’intelligence de son phrasé » (Musiq3), le contrôle de son jeu et son habileté à communiquer finement des émotions complexes.